samedi 29 novembre 2008

Les tables (?) d'additions

[...] Pour le dire simplement, la mémorisation des relations numériques dépend de deux facteurs : la répétition et la compréhension. Ces facteurs sont l’un et l’autre nécessaires mais leurs contributions respectives ne sont pas les mêmes dans le cas de l’addition et de la multiplication. La récitation des tables de multiplication aide à leur mémorisation. En revanche, concernant les additions élémentaires, ce n’est pas à force de répéter les relations correspondantes qu’on les mémorise mais en rendant leur reconstruction de plus en plus rapide. Et le moyen le plus sûr de rendre cette reconstruction rapide consiste à enseigner des stratégies de calcul pensé (7 + 5 = 5 + 2 + 5 = 10 + 2 ; 8 + 6 = 8 + 2 + 4 = 10 + 4, par exemple). Si l’enfant utilise une procédure de comptage rudimentaire pour trouver le résultat de 7 + 5, ça ne l’aide d’aucune manière à mémoriser la relation numérique « sept plus cinq égale douze ». S’il récite une table d’addition de façon répétée, cela ne produit pas non plus d’effet. On remarquera d’ailleurs que jamais l’école française n’a fait réciter des tables d’addition comme elle l’a fait des tables de multiplication (et comme elle continue, la plupart du temps, à le faire). De plus, il suffit de se livrer à une petite introspection pour se convaincre qu’il y a beaucoup moins d’association verbale dans « huit plus quatre…» que dans « quatre fois huit… » (dans le cas de la multiplication, la réponse fuse !). [...]
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